Ferdinand Hodler, « Femme en extase », 1911, MAH Musée d’art et d’histoire, Ville de Genève. Achat, 1939.
On abandonne les paysages accueillants d’Hodler pour une représentation de personnage féminin où transitent les trois styles de l’artiste : réalisme, symbolisme et expressionnisme. Ici une femme en extase qui, loin des exemples mystiques liés à la religion et à l’ambiguïté subtile entre amour mystique et érotisme, donne libre court à un érotisme sublimé. Les teintes rouges de la robe ainsi que les fleurs qui entourent la figure accentuent ce lien à la passion et l’amour. Exprimant ses émotions grâce au mouvement de son corps, la danseuse italienne Giulia Leonardi, cette femme dansante au regard lointain, nous donne cette sensation d’intimité et de bien-être. Il faut bien sûr se remettre dans le contexte du début du XXe siècle où les femmes étaient engoncées dans des corsets et des règles sociales pesantes. Par contraste, cette extase féminine semble libre, entraînante et d’une douceur accueillante.