Les Arbres dans l’Art Japonais : Entre Esthétique et Spiritualité

L’arbre occupe une place essentielle dans l’art japonais, à la fois comme élément esthétique et symbole philosophique. Dans les estampes ukiyo-e, il joue un rôle central en structurant l’espace, en guidant le regard du spectateur et en incarnant des notions spirituelles comme le wabi-sabi (l’acceptation de l’impermanence et de l’imperfection). Cet article explore la représentation des arbres dans l’art japonais à travers des œuvres emblématiques de grands maîtres comme Hokusai et Hiroshige, en mettant en lumière leur importance dans la composition, la perspective et l’expression de la spiritualité.


1. Les arbres comme protagonistes dans les estampes ukiyo-e

Dans les estampes ukiyo-e, les arbres sont bien plus qu’un simple décor : ils sont souvent les véritables protagonistes des scènes représentées. Les maîtres de l’estampe ont su leur donner une présence vivante et expressive, leur conférant une force symbolique qui dépasse leur simple fonction esthétique.

C’est particulièrement frappant dans certaines œuvres d’Utagawa Hiroshige, où l’arbre capte toute l’attention du spectateur. Dans Le pin de la lune à Ueno (Ueno Yamauchi Tsuki no Matsu, 1857, n°89 de Cent vues célèbres d’Edo), un majestueux pin se dresse au premier plan, ses branches incurvées formant un cadre naturel qui guide le regard vers le paysage lointain. Symbole de force et d’immortalité dans la culture japonaise, ce pin séculaire semble veiller sur la ville endormie sous la lumière du crépuscule. Ce pin devenu centre du tableau prend toute la place et relègue au second plan le vrai centre d’attraction de l’estampe qui est le sanctuaire de Benten que l’on distingue à peine dans coin inférieur droit de l’image. Ce qu’encadre le pin est en réalité le quartier de résidence des daimyô.1

Un autre pin, tout aussi impressionnant, occupe le centre de la composition dans Le pin pour suspendre une armure à Hakone (Hakone Sanchū Yoroikake no Matsu, 1855, n°26). Accroché aux reliefs escarpés de la montagne, ce pin légendaire, nous raconte une histoire légendaire : celle du guerrier Hachimantaro Yoahiie (1041-1108), grand capitaine de l’armée japonaise à la fin de l’époque Heian (794-1185), qui pourchassant le rebelle Abe-no Sadato (1019-1062), s’arrêta sur cette colline et enleva son armure qu’il suspendit aux branches du pin.2 A l’époque de Hiroshige, ce pin était déjà connu pour ses dimensions extraordinaires (une vingtaine de mètres de hauteur et une largeur qui pourrait “contenir un boeuf entier”), mais Hiroshige ne s’intéresse pas à la précision documentaire et adapte la forme de l’arbre. Il le représente plus fin et lui donne une courbe où l’on peut voir un crochet, rappelant ainsi subtilement la légende associée à cet arbre.3 Le pin domine la partie centrale de la composition tandis que voguent plusieurs voiliers sur l’eau calme de la baie d’Edo. Sous les pins on aperçoit des voyageurs empruntant la fameuse route du Tôkaidô reliant Edo à Kyoto. Chacun vaque à ses occupations sous la présence imposante et rassurante du pin légendaire.

Un troisième exemple, peut-être l’un des plus célèbres, avec Le jardin de pruniers à Kameido (Kameido Ume Yashiki, 1857, n°30), où un prunier aux branches noueuses s’impose au premier plan. Connu sous le nom de Garyûbai (« prunier du dragon couché »), il étire ses rameaux fleuris dans une composition audacieuse, emplissant presque toute l’image. Avec ses fleurs délicates contrastant avec son tronc tourmenté, il incarne la résilience et le renouveau, une symbolique chère à l’esthétique japonaise. Cet arbre n’a pas survécu à l’inondation de 1880, mais on y trouve encore une stèle commémorative. Cette estampe est connue pour avoir influencé Vincent Van Gogh et avec lui l’art occidental, grâce à sa composition et à son rythme émotionnel considéré comme typiques de l’art japonais.4

À travers ces œuvres, Hiroshige donne aux arbres une véritable présence vivante : plus que de simples éléments du paysage, ils deviennent des témoins du temps, porteurs de mémoire et de symboles profonds.

  1. OUSPENSKI Mikhail, Hiroshige, Cent vues d’Edo, éd. Parkstone Press International, New York, 2008, p.195.
  2. Ibid, p.68.
  3. Idem.
  4. Ibid, p.76..

2. L’arbre, un élément d’équilibre et de perspective

L’art japonais accorde une importance primordiale à l’équilibre des formes et des espaces, et les arbres jouent souvent un rôle clé dans la structuration des compositions. Ils servent à organiser la perspective, à orienter le regard du spectateur et à créer un dialogue visuel entre les différents éléments du paysage. Les arbres sont souvent bien plus que de simples éléments du décor : ils participent activement à la construction de l’espace et à l’ambiance de la scène.

Dans l’estampe Le lac Suwa dans la province de Shinano (Shinshū Suwa-ko), oeuvre issue de la série Trente-six vues du mont Fuji de Katsushika Hokusai, en est un exemple frappant. Au premier plan, un arbre massif aux branches puissantes et torturées s’étire en diagonale, encadrant la vue sur le lac et sur les montagnes en arrière-plan. Son tronc robuste et ses feuillages épars créent un contraste avec la douceur des eaux et la tranquillité du mont Fuji, visible au loin. Cet arbre joue un rôle fondamental dans la composition : il sert à guider le regard du spectateur à travers l’image, tout en ajoutant une profondeur et une dimension sculpturale à la scène. Jouant sur la diagonale et l’effet de symétrie, Hokusai s’assure que le spectateur voie toute l’image et pas seulement le Mont Fuji. À travers cette œuvre, Hokusai met en évidence la puissance de la nature et son interaction avec le paysage, transformant l’arbre en un élément structurant et narratif au cœur de la composition.

Dans Pluie soudaine à Shono (Shono haku-u), une planche issue de la série Les cinquante-trois stations du Tôkaidô (1833–1834) d’Hiroshige, les arbres bordant la route accentuent la dynamique du vent et de la pluie tout en suggérant la profondeur grâce au traitement des couleurs. S’effaçant petit à petit, avalés par les torrents de pluie, les branches penchées des arbres donnent l’impression que les voyageurs luttent contre les éléments, renforçant l’aspect narratif et émotionnel de l’image. Ici, l’arbre devient un indicateur du climat et participe à la narration visuelle, un procédé fréquemment utilisé dans l’ukiyo-e.


3. L’arbre et le concept de wabi-sabi

Dans la philosophie japonaise, l’arbre est souvent associé au wabi-sabi, cette esthétique qui célèbre la beauté de l’imperfection et de l’éphémère. Les saisons, qui transforment le paysage, sont un élément clé de cette vision du monde, et les arbres en sont les principaux témoins.

Dans Les érables rouges à Mama près du sanctuaire Tekona-no yashiro et le pont Tsugihashi (Mama no Momiji Tekona no yashiro Tsugihashi, n°94 de Cent vues célèbres d’Edo, 1857) Hiroshige capture l’automne dans toute sa splendeur avec des érables flamboyants dominant la scène. Leurs feuillages écarlates contrastent avec le pont en bois et la rivière en contrebas, créant une composition vibrante et immersive. Ces érables ne se contentent pas d’apporter une touche de couleur : ils sont les véritables protagonistes de l’image, symbolisant le changement inéluctable des saisons et la beauté éphémère de la nature. Ici l’évocation est aussi poétique car le sanctuaire Tekona-no yashiro et toute la région alentours sont associés à une légende citée dans le Man’yoshuû (première anthologie poétique japonaise du milieu du VIIIe siècle). Une jeune paysanne à la beauté renversante ne pouvant plus supporter d’être la cause de querelle entre les hommes honorables finit par se jeter à l’eau près de sa maison à Mama. Un temple fut érigé non loin de là au XVIe siècle.1 L’interprétation au premier et au second degré de cette oeuvre renforce sa puissante évocation du concept de wabi-sabi et invite le spectateur à vivre l’instant présent.

D’un autre côté, Cerisiers en fleurs le long de la rivière Tama-gawa (Tamagawa tsutsumi no hana, n°42 de Cent vues célèbres d’Edo, 1856) célèbre la douceur du printemps. Hiroshige représente une rangée de cerisiers en pleine floraison, bordant paisiblement la rivière Tama. Le regard du spectateur suit la courbe délicate des arbres, dont les branches alourdies par les fleurs semblent caresser le ciel. Ces cerisiers en fleurs incarnent la fragilité et la splendeur fugace de la vie, une thématique profondément ancrée dans la culture japonaise et illustrée chaque année par le hanami, la contemplation des cerisiers en fleurs. Au delà de sa splendeur et de sa popularité, le cerisier en fleurs est donc un élément socio-culturel fondamental. Ici, le quartier représenté est celui de Shijuku qui à l’époque de Hiroshige était un des quartiers les plus animés d’Edo et l’occasion de parties de plaisir en plein air privilégiées. Cet aspect est représenté par les différents personnages flânant le long du fleuve, profitant ainsi de la beauté éphémère des fleurs mais aussi de la vie elle-même.2

À travers ces estampes, Hiroshige ne se contente pas de représenter la nature : il en saisit la poésie et la temporalité, transformant les arbres en de véritables narrateurs du temps qui passe tout en célébrant la beauté éphémère de la nature.

  1. OUSPENSKY, p.204.
  2. Ibid, p.100.

Les arbres dans l’art japonais ne sont pas de simples éléments décoratifs, mais des acteurs à part entière des compositions. Ils structurent l’espace, expriment des émotions et véhiculent des concepts philosophiques et spirituels profonds. À travers les estampes d’Hokusai et d’Hiroshige, nous voyons comment les arbres participent à l’équilibre esthétique des images, tout en reflétant des notions aussi variées que l’impermanence des saisons, la contemplation silencieuse et la connexion entre l’homme et la nature.

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(c) Le Japon avec Andrea

Quand le Serpent s’enroule autour de 2025 : traditions et contes folkloriques 🐍

Le Serpent dans le Folklore et l’Imaginaire Japonais : Entre Crainte et Vénération

Le serpent (hebi – 蛇) occupe une place singulière dans la culture japonaise, oscillant entre crainte et respect profond. Tantôt gardien des eaux, figure protectrice et symbole de fertilité, tantôt créature menaçante et rusée, il incarne une ambivalence fascinante qui se reflète dans les contes, les légendes et les lieux sacrés du Japon.

Nishizawa Tekiho, Unai no mono (うないのとも), 1924, Bibliothèque nationale de la Diète (国立国会図書館).

Le Serpent Protecteur : Symbole de Fertilité et de Prospérité

Dans certaines croyances rurales, le serpent est associé aux divinités de l’eau et de la récolte. Il est parfois vu comme le messager des kami (divinités shintoïstes), capable de protéger les foyers et les terres agricoles. Par exemple, dans la préfecture de Kumano, les temples dédiés à Benzaiten (déesse de l’eau, de la musique et de la sagesse) honorent souvent les serpents blancs, considérés comme ses messagers.

Dans les croyances populaires, il est aussi associé à la protection, surtout dans les sanctuaires shintoïstes où des statues de serpents sont parfois utilisées pour éloigner les mauvais esprits.

De la même manière, dans certains contes folkloriques japonais, un serpent prend la forme d’un jeune homme ou d’une fille pour devenir le partenaire d’un humain et l’aider à surmonter son quotidien pénible. Cependant, un humain et un animal fantastique ne peuvent vivre éternellement heureux et survient un malheur (souvent provoqué par l’humain et sa curiosité) qui renvoie l’animal dans son monde, laissant l’humain et sa progéniture au désespoir (par exemple dans le conte “Le serpent du ciel”)1. D’autres fois, c’est un serpent élevé par un couple d’humains mais sa forme et sa nature profonde l’empêchent de s’intégrer vraiment au monde des humain et il finit par se sacrifier pour garantir la prospérité du couple qui l’avait recueilli (voir le conte “Haze, le serpent reconnaissant”)2. Il existe aussi des versions où c’est l’humain qui décide de renoncer à son monde par amour et à rejoindre le serpent dans son élément aquatique (par exemple dans le conte “La mare à Oyoshi”)3.

  1. BIHAN-FAHOU Françoise et SHINODA Chiwaki, traduit du japonais et présenté par, “De serpents galants et d’autres”, éd. Connaissances de l’Orient, Gallimard, 1992, p.180-181.
  2. BIHAN-FAHOU Françoise et SHINODA Chiwaki, traduit du japonais et présenté par, “De serpents galants et d’autres”, éd. Connaissances de l’Orient, Gallimard, 1992, p. 191-192.
  3. BIHAN-FAHOU Françoise et SHINODA Chiwaki, traduit du japonais et présenté par, “De serpents galants et d’autres”, éd. Connaissances de l’Orient, Gallimard, 1992, p.244-247.

Le Serpent Malveillant : Créature de Défi et de Destruction

À l’opposé, certaines légendes présentent le serpent comme une créature redoutable. L’exemple le plus emblématique est celui de Yamata no Orochi, un serpent à huit têtes et huit queues qui terrorisait le pays d’Izumo avant d’être terrassé par le dieu Susanoo. On trouve la description de ce monstre à huit têtes dans le Kojiki (Receuil des faits anciens, 712, ouvrage marquant le début de la littérature japonaise) et le Nihon shoki (Annales du Japon, 720) il a “huit queues et huit têtes, ses yeux sont rouges comme des physalis, et il exhale un souffle venimeux semblable à des flammes. Son corps s’étend sur huit vallées et huit montagnes. Sur son dos poussent de la mousse, des cèdres et des cyprès. Tout le long de son ventre est parcouru de rivières de sang, et ses chairs sont constamment incandescentes”1. Ce mythe raconte à la fois la dangerosité du serpent et le pouvoir héroïque de ceux qui osent l’affronter.

Hors de la mythologie, la figure du serpent comme figure maléfique est souvent présente dans les contes folkloriques. Pour exemple les contes “Le serpent épinglé”(pp. 231-232) et “Le serpent samouraï” (pp.233)2.

Katsushika Hokusai, Obsession (しうねん), vers 1830.

Dans le monde de l’art, la figure du serpent est souvent utilisée pour sa forme facilement changeante, mais aussi pour son potentiel dramatique. Dans l’image ci-dessus, le serpent représente la jalousie obsessive qui l’on dit perdurer après la mort. C’est pour ça que les esprits des femmes jalouses (très présentes dans les histoires populaires) qui viennent hanter leur amant, sont souvent représentée sous forme de serpent. Ici il enlace une tablette funéraire placée à côté d’offrandes.3

Le serpent est donc souvent perçu comme une créature à la fois puissante et redoutée, mais aussi capable de transformation, un symbole de renouveau et de changement.

  1. JOLLIVAT Sylvain, Esprits et créature du japon : rencontres à l’heure du boeuf, éd. You Feng, p.12.
  2. Toujours tiré du recueil “De serpents galants et d’autres” traduit du japonais et présenté par BIHAN-FAHOU Françoise et SHINODA Chiwaki, éd. Connaissances de l’Orient, Gallimard, 1992.
  3. https://publicdomainreview.org/collection/hokusai-s-ghost-stories-ca-1830/

2025 – année du serpent

L’année 2025 est placée sous le signe du Serpent dans l’astrologie chinoise. Dans cette tradition, chaque signe du zodiaque est associé à une série de qualités et d’influences qui marqueront l’année. Le Serpent est souvent perçu comme un symbole de sagesse, de discrétion et de réflexion. Les personnes nées sous ce signe sont souvent vues comme mystérieuses, astucieuses et dotées d’une grande intuition. En 2025, ces caractéristiques seront renforcées, incitant à une période de réflexion profonde et de prudence dans les choix à venir.

Mi et Hebi, deux kanji différents pour un même animal

En japonais, le mot “Serpent” peut être exprimé de deux façons principales : hebi (蛇) et mi (巳). Bien que ces deux termes désignent le même animal, leur utilisation diffère. Le terme mi (巳) est spécifiquement utilisé pour désigner l’année du Serpent dans le zodiaque chinois et japonais, alors que hebi (蛇) est utilisé dans la langue courante.

Pourquoi ne pas utiliser le kanji hebi (蛇) pour ce contexte ? Le kanji mi (巳) est un caractère plus ancien et fait partie des douze signes du zodiaque traditionnel chinois et japonais, représentant les années et non simplement l’animal en soi. Le choix de mi renvoie ainsi à une tradition plus ancrée dans les croyances chinoises et japonaises, où chaque animal du zodiaque est lié à un cycle astrologique.

Je te souhaite donc une excellente année sous le signe du serpent et me réjouis de te retrouver au détour d’une future activité, en ligne ou en présentiel.

Kōno Bairei, Serpent, in Bairei gakan, vers 1890.

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Si les signes du zodiaques japonais t’intéressent, tu peux aller lire mon article sur le signe du lapin.

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(C) Le Japon avec Andrea

Tsukimi, ou comment admirer la lune d’automne en mangeant des mochi

Cette année, la date officielle du tsukimi ou otsukimi (お月見, littéralement « la contemplation de la lune ») a eu lieu le 17 septembre.

Il s’agit de la nuit du 15e jour du huitième mois lunaire qui est un soir de pleine lune. Cette fête de la mi-automne originaire de Chine est aujourd’hui célébrée dans de nombreux pays asiatiques. On a coutume d’y manger des mets particuliers qui font référence à la lune ou au lapin qu’on dit voir dans la lune.

Un petite recette pour l’occasion

En écho à cette fête si importante de l’automne japonais, je te propose ma recette de mitarashi dango. Il s’agit de brochettes de mochi à base de farine de riz gluant nappée d’un glaçage au sucre et à la sauce soja.

Tu m’en diras des nouvelles !

Ingrédients et marche à suivre pour environ 15 dango (boulettes)

  • 120 gr de farine de riz gluant de type joshinko (important, ce n’est pas de la farine normale, tu la trouveras dans les magasins asiatiques)
  • 200 ml d’eau
  1. Dans un plat en verre allant au micro-onde, verser la farine de riz gluant et ajouter petit à petit l’eau tout en mélangeant bien. Tu obtiendra une sorte de pâte à crêpe un peu liquide.

2. Couvrir le plat et le mettre au micro-onde pour 30 secondes. Sortir et mélanger. Remettre au micro-onde et cuire à nouveau 30 secondes. Répéter l’opération plusieurs fois (cuire environ 3 à 4 minutes). La pâte doit durcir un peu mais rester assez élastique.

3. Former des boulettes d’environ 2 cm de diamètre.

4. Faire bouillir un grand volume d’eau et faire cuire les dango par portion jusqu’à ce qu’elles remontent à la surface (entre 7 et 15 min selon la grosseur de tes boulettes).

5. Les plonger ensuite dans de l’eau glacée pendant quelques minutes. Une fois refroidis, bien égoutter les dango et les piquer par trois sur des brochettes.

Ingrédients et marche à suivre pour le glaçage sucré à la sauce soja

  • 2 c.s de sucre
  • 1 c.s de mirin
  • 1 c.s de sauce soja
  • 1 c. s de maïzena
  • 75 ml d’eau

1.Dans une petite casserole hors du feu, mettre tous les ingrédients et bien mélanger pour que la fécule soit bien dissoute.

2. Mettre sur le feu et mélanger constamment jusqu’à ce que le mélange commence à épaissir.

3. Sortir du feu en fouettant toujours jusqu’à obtention d’une pâte homogène et onctueuse.

4. Napper les brochettes de sauce et servir avec un thé vert.

Napper les brochette

(C) Le Japon avec Andrea. La recette et toutes les images sont soumises au droit d’auteur.

Tsukiyoka Yoshitoshi – Cent aspects de la lune

Yoshitoshi et son œuvre

Tsukioka Yoshitoshi (月岡 芳年, 1839-1892) est souvent considéré comme le dernier grand maître de l’estampe ukiyo-e (浮世絵, images du monde flottant), ce fameux style d’estampes japonaises popularisé durant l’époque Edo (1603-1868) qui représente le summum de l’élégance faste, notamment avec ses nishiki-e (錦絵, image de brocart). Alors que cette tradition artistique commençait à décliner avec l’ère Meiji (1868-1912), Yoshitoshi a su revitaliser le genre en intégrant des éléments narratifs complexes et une imagerie poignante.

Son œuvre est profondément marquée par son maître, Utagawa Kuniyoshi (歌川 国芳, 1798-1861), l’un des artistes les plus influents de l’école Utagawa, réputé pour ses représentations audacieuses de guerriers, de scènes mythologiques et d’histoires fantastiques.

Utagawa Kuniyoshi, Miyamoto Musashi attaquant une baleine géante, vers 1847.

Kuniyoshi était reconnu pour sa capacité à capturer des scènes dynamiques, des récits dramatiques, souvent teintés de violence ou de surnaturel. Ces thèmes sont repris et amplifiés dans les œuvres de Yoshitoshi représentant des batailles héroïques et des guerriers légendaires. Le sens du détail de Kuniyoshi, sa maîtrise des lignes et des compositions complexes, ainsi que sa propension à incorporer des éléments surnaturels et épiques ont profondément influencé Yoshitoshi dans sa propre approche de l’ukiyo-e.

Malgré cette forte ascendance, Yoshitoshi a su forger une identité artistique distincte en intégrant des thèmes plus introspectifs et émotionnels, souvent en lien avec la psychologie des personnages et les tourments de la condition humaine. Là où Kuniyoshi excellait dans les représentations épiques et héroïques, Yoshitoshi a approfondi les émotions individuelles, introduisant une sensibilité nouvelle à travers ses estampes et a su capter le cœur et l’esprit des Japonais en pleine transition culturelle et politique.

La série “Cent aspects de la lune” (月百姿, Tsuki hyakushi), réalisée entre 1885 et 1892, est considérée comme le sommet de l’art de Yoshitoshi, illustrant son habileté à marier le traditionnel et le moderne dans une époque en plein bouleversement. Cette série montre comment Yoshitoshi a gardé l’héritage traditionnel de l’estampe tout en le poussant vers de nouvelles formes d’expression narrative et visuelle, faisant de son ultime œuvre aboutissement de son art.

Yoshitoshi, “Sun Wukong et le lapin de jade”, in Cent aspects de la lune, planche n°73, 1886.

La série “Cent aspects de la lune”

La série “Cent aspects de la lune” (月百姿, Tsuki hyakushi) se compose de 100 estampes, chacune mettant en scène une histoire où la lune joue un rôle central ou symbolique. Ces scènes sont tirées de la littérature classique, de récits historiques, de légendes et de contes populaires japonais et chinois.

La série est riche en symbolisme, et la lune y est omniprésente, comme un miroir des états d’âme des personnages. Elle sert de fil rouge, de fil conducteur à toute la série, comme un personnages central sur lequel on peut toujours compter. Qu’elle soit pleine, voilée par les nuages, ou partiellement visible, elle influence le ton de chaque scène, accentuant soit le mysticisme de la scène, soit l’introspection des personnages.

D’un point de vue technique, Yoshitoshi innove en combinant des techniques traditionnelles avec une sensibilité moderne. Il introduit une palette de couleurs plus riche que ses prédécesseurs, notamment en jouant avec des tons plus subtils et en accentuant les contrastes. Le ciel nocturne et le contraste avec les tons doux et délicats de la lune offrent un terrain de jeu pour l’artiste qui la profondeur d’un et de l’autre pour faire naître mystère, inquiétude ou émerveillement dans le cœur du spectateur.

Scènes guerrières, de l’imaginaire et de l’audace

Par exemple, sur la planche n°8 de la série, intitulée Gekka no sekko ou “Patrouille de nuit”, Yoshitoshi dépeint Saitō Toshimitsu (1534-1582), un vassal du célèbre général Akechi Mitsuhide (1526-1582) qui provoqua la mort du général Oda Nobunaga lors de l’incident Honnô-ji1 en juin 1582.

Cette scène de nuit se situe avant la bataille de Yamazaki (山崎の戦い, Yamazaki no tatakai). Cette bataille historique découle de l’incident du Honnô-ji où Nobunaga a trouvé la mort et voit la confrontation entre les forces de Mitsuhide et celles de Toyotomi Hideyoshi et des forces fidèles à Nobunaga et son projet d’unification du Japon2.

1. Cet incident et la bataille de Yamazaki sont racontés dans le Taikô-ki (太閤記), biographie de Toyotomi Hideoyoshi publiée en 1626. En résumé, Mitsuhide, un général vassal de Nobunaga, l’a trahi et a mis feu au temple Honnô-ji où Nobunaga se reposait. Voyant qu’il n’y avait pas d’issue possible, Nobunaga s’est donné la mort par seppuku (mort honorable pour un guerrier). La bataille de Yamazaki est la suite de cet incident, où les forces alliées à Nobunaga menées par Hideyoshi écrasèrent le clan de Mitsuhide (Dictionnaire historique du Japon, vol 1, p.1052).

2. Oda Nobunaga (1534-1582) était un général (daimyô) japonais et une des figures majeures des périodes Muromachi (1336-1573) et Azuchi-Momoyama (1573-1603). Il a porté une vaste opération d’unification du territoire japonais. Assassiné avant de voir sa vision d’un Japon uni et en paix se réaliser, c’est son successeur Toyotomi Hideyoshi qui finira son œuvre (Dictionnaire historique du Japon, vol 2, p.2107-2109).

Yoshitoshi, “Gekka no sekko”, in Cent aspects de la lune, planche n°8, 1885.

L’image montre Toshimitsu dans un moment dramatique de tension, patrouillant sur la rivière Kamo, proche de Kyoto. Armé d’une lance, il est prêt au combat, mais pour l’instant il ne peut que scruter la pénombre dans l’attente de l’ennemi. Le clair de lune ajoute une dimension à la fois sereine et sinistre à la scène silencieuse qui précède la bataille, un contraste souvent utilisé par Yoshitoshi pour souligner le côté héroïque et tragique des personnages historiques.

Le ciel nocturne, éclairé par la pleine lune, enveloppe la scène dans une ambiance onirique, presque surnaturelle, créant une impression de calme avant la tempête et la violence. La présence de la lune souligne également l’idée de destin inévitable et de sacrifice tellement mis en avant dans les récits épiques.

Scène poétiques et théâtrales

Dans une autre estampe intitulée Sotoba no tsuki ou “Lune sur stûpa” (planche n°25). On y trouve la poétesse Ono no Komachi ((小野 小町, 825-900), une figure historique du IXe siècle célèbre pour sa beauté et ses poèmes mélancoliques. Dans cette planche, la lune symbolise la beauté qui s’efface et la solitude, un thème central dans la poésie japonaise.

Yoshitoshi, “Sotoba no tsuki”, in Cent aspects de la lune, planche n°25, 1886.

La scène montre la poétesse assise sur un sotoba (translittération du mot sanskrit stûpa, il s’agit d’une structure ou d’un édifice sacré contenant une relique de Bouddha ou d’un saint. Au Japon un sotoba peut aussi être des plaquettes de bois avec inscriptions que l’on laisse en offrandes aux défunts, dressée sur les tombes.)1 à terre, âgée, en habits élégants et riches mais flanquée d’un vieux chapeau de paille délabré. Elle attend là, à la lueur de la lune.

On peut y voir une scène de théâtre Nô Sotoba Komachi (“Le stûpa de Komachi”) où deux prêtres rencontrent une vieille femme assise sur un stûpa et qui se lamente sur sa beauté fanée et sa vie passée2. Sa place historique ainsi que son aura populaire fait d’elle un parfait sujet dramatique pour Yoshitoshi.

  1. https://www.aisf.or.jp/~jaanus/deta/t/tou.htm
  2. https://www.the-noh.com/en/plays/data/program_069.html

L’héritage de Yoshitoshi et la résonance contemporaine de son œuvre

L’influence de Yoshitoshi et de sa série “Cent aspects de la lune” perdure bien au-delà de son époque. En effet, bien que le Japon de la fin du XIXe siècle soit marqué par la modernisation rapide et l’introduction de techniques occidentales, Yoshitoshi a réussi à préserver l’essence des traditions japonaises tout en renouvelant l’art de l’ukiyo-e. Aujourd’hui, ses œuvres continuent d’inspirer des artistes à travers le monde, en raison de leur beauté, mais aussi de la richesse émotionnelle et narrative qu’elles contiennent.

Si tu veux aller plus loin, retrouve toutes les œuvres de cette série (avec explications en anglais) sur https://yoshitoshi.net/series/100moon.html

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Sources en ligne :

https://yoshitoshi.net/series/100moon.html

https://www.aisf.or.jp/~jaanus/deta/t/tou.htm

https://www.the-noh.com/en/plays/data/program_069.html

Bibliographie

  • Dictionnaire historique du Japon, vol 1 et 2, éditions Maisonneuve & Larose, 2002.

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Obon, entre recueillement et divertissement

Célébrer les ancêtres au Japon

Fête importante au Japon, le Obon est célébré tous les ans autour du 15 août. Selon les régions, la date de la fête change, mais les coutumes restent assez similaires.

En général, les Japonais profite de ces quelques jours fériés pour rentrer dans leur ville ou village natal. En famille, ils se rendent sur les tombes de leurs ancêtres, nettoient les pierres tombales et y déposent des offrandes, le plus souvent des fleurs et de l’encens.

La coutume veut que l’on allume dans son jardin ou devant sa maison une lanterne (mukaebi) afin de guider les esprits des ancêtres jusque leur maison. On fera la même chose à la fin des festivités pour raccompagner les ancêtres sur le chemin de l’au-delà (okuribi). Les lanternes ont une place importante dans tous les festivals japonais, mais ici il y a vraiment la notion d’accompagnement : s’assurer que les esprits arrivent à bon port mais aussi (et surtout) qu’ils retrouvent le chemin pour repartir !

Sur l’autel familial, on prendra soin de déposer des offrandes, souvent de la nourriture, mais aussi des fleurs, de l’encens et même deux petites figurines particulières : un concombre et une aubergine flanqués de cure-dents.

Le concombre représente un cheval que pourront monter les esprits pour venir vite, alors que l’aubergine représente une vache, pour que les esprit repartent lentement afin de faire leur adieux, mais aussi parce qu’ils sont chargés d’offrandes. J’aime beaucoup ces petits aspects très concrets qui viennent donner de la profondeur à chaque rituel, chaque petit geste, répété inlassablement.

Un autre élément qui revient souvent, c’est le physalis. Cette plante, dont le calice laisse apparaitre le fruit rouge-orange au fur et à mesure que le temps passe, fait tellement penser à une lanterne qu’au Japon on l’appelle hoozuki (鬼灯) soit “lanterne-esprit”.

Vient ensuite le temps de la fête ! On sort pour voir défiler danseurs et tambours et on rejoint la foule qui danse dans les rues et les ruelles illuminés dans la nuit par des centaines de lanternes. Comme dit le refrain : “Que tu danses ou non tu es fou, alors autant danser!”. Cette ritournelle invite chacun à se joindre au groupe de danseurs afin de vivre pleinement ce festival joyeux et coloré mêlant recueillement, célébration et divertissement.

Le Obon à Genève en 2024

Cette année j’ai été invitée par le service des pompes funèbres de la Ville de Genève à animer un atelier de confection de lanternes flottantes dans le cadre du festival Obon organisé le 31 août (fig.1). Destiné aux enfants, cet atelier convivial m’a permise de parler des gestes et rituels typique de cette fête populaire, à commencer par le port du yukata (fig.2), mais aussi les différentes offrandes sur l’autel familial, le concombre et l’aubergine (fig.3) et bien sûr, les lanternes (fig.4-6).

Ce moment de créativité joyeuse nous a amené jusqu’à l’étang du cimetière Saint-Georges (fig.7), accompagné par les flûtes et les tambours, étang où nous avons laisser les lanternes voguer au gré de l’eau (fig.8, 9).

Quel beau moment et quelle magie de revenir à la nuit tombée admirer la danse des lanternes dans l’obscurité (fig.10-13).

La fête a ensuite battu son plein au rythme des danses (Atelier Nihon-Buyô Genève) et des tambours (Rémi Taiko) invités pour l’occasion. Une expérience rare de festival japonais au cœur de Genève!

Si tu n’as pas eu l’occasion de participer, j’envisage de faire un atelier lanterne à l’espace Gaimont pour accueillir l’automne. Si tu es intéressé.e n’hésite pas à me faire signe !

Bibliographie

Les ouvrages avec une * sont adaptés aux enfants de 6-8 ans.

  • IZUMI et LEBLANC Sophie (illustratrices), Bienvenue au Japon*, éditions MILAN, Toulouse, 2009.
  • JEGU Zoé, Japon, l’archipel aux 72 saisons, éditions Sully, Vannes, 2023.
  • LOIRET Guillaume, Le Japon: un pays, des hommes, une culture*, éditions MILAN, Toulouse, 2015.
  • MESSAGER Alexandre, Aoki, Hayo et Kenji vivent au Japon*, éditions de La Martinière, Paris, 2006.
  • PINON Matthieu, Une année japonaise : immersion dans le quotidien japonais au fil des douze mois de l’année, Ynnis Edition, Paris, 2017.
  • VARNAM-ATKIN Stuart, Le meilleur de la culture japonaise, une vue d’ensemble illustrée, éditions Sully, Vannes, 2017.

Textes et images sont soumis au droit d’auteur. (C) Le Japon avec Andrea, tous droits réservés.

3 livres à apprécier sous le parasol

C’est l’été. C’est le moment de s’autoriser de longue heures de lecture. Voici mes 3 livres fétiches du moment. Les 2 premiers je te les ai déjà présentés une fois ou l’autre, mais je les aime vraiment beaucoup! Le dernier je l’ai reçu pour mon anniversaire et je l’ai lu d’une traite… sur le transat au bord de la piscine!

Bon plan

Si tu n’as pas envie d’acheter ces livres (ou que tu les as déjà lu…), n’hésite pas à aller faire un tour dans la bibliothèque la plus proche de chez toi, tu y trouveras surement quelques livres japonais à ton goût.

Interminablement la pluie

Nagai Kafû

Lors, plus que le vent et plus que la lune, et plus que le chant des insectes, il n’est sans doute pour celui qui vit seul rien d’aussi douloureux que la pluie. […]

“Ainsi, quand la pluie frappe les fenêtres. coule le long de l’auvent, dégoutte sur les arbres et lave les bambous, son écho l’emporte, pour émouvoir le cœur des hommes, sur le vent qui crie dans les arbres et sur l’onde qui suffoque dans les précipices. La voix du vent est voix de courroux, la voix de l’onde est de sanglots. Mais la voix de la pluie ne se courrouce ni se lamente; simplement elle se raconte et elle se confie. Depuis mille générations, le cœur humain reste le même, et qui donc, par une nuit solitaire, en écoutant de son oreiller le son de cette voix, ne se sentirait envahir par la mélancolie? […]” *

Un des premiers auteurs japonais que j’ai lu et qui a radicalement influencé mon amour pour le Japon. Un retour sur ce Japon d’Edo à travers le regard d’un passant nostalgique qui peine à accepter le nouvel air de la Restauration de Meiji et qui préfère discuter poésie et solitude.

Viens flâner dans les ruelles avec Kafû et respirer l’air d’un temps révolu, qui n’existe plus que dans les livres…

L’amour, la mort et les vagues

Yasushi Inoue

“Ah, ce coin a l’air parfait!” pensa Sugi en arrêtant son regard sur un endroit, tout à fait à gauche de la grande falaise. Il y avait là des pins au-dessus desquels voletaient quatre ou cinq petits oiseaux de mer dont il ne connaissait pas le nom. Brusquement, ils repliaient leurs ailes et le laissaient tomber en ligne droite une dizaine de fois. Comme ils piquaient en plein sur les rochers, on pouvait croire qu’ils allaient s’y fracasser, mais ils faisaient volte-face, remontaient en décrivant un arc de cercle, puis plongeaient en vrille un peu au large de la bande d’écume.

“Vraiment idéal!” pensa Sugi. C’était la première fois qu’il se réjouissait d’avoir trouvé un endroit convenable pour se donner la mort; soulagé, il se mit à fumer.**

Juste incroyable! Tout l’art de Yasushi INOUE dans ces trois nouvelles toutes aussi surprenantes les unes que les autres. Trois histoires d’amour un peu étranges, un peu à côté, un peu pas comme on les imagine dans les romans… Tu seras à la fois charmé.e, intrigué.e, et bien sûr surpris.e par la chute de chacune de ces histoires où la vie aura finalement toujours le dernier mot.

La bibliothèque des rêves secrets

Michiko Aoyama

“Sirotant le café qui m’avait été servi, j’ai attrapé un livre en exposition. L’employée était retournée à la caisse. Je me suis dit qu’un moment de détente ici en compagnie des chats me suffisait : je pouvais rentrer chez moi.

Le chat, muni d’un collier orange, qui dormait tout à l’heure sur le coussin, a bondi sans un bruit. Il s’est aussitôt assis, agitant la queue. Nos regards se sont croisés.

“Tu es venu exprès pour savoir ce qui se trouve au-delà du rêve, non?”

L’impression qu’il me parlait m’a bouleversé.”***

Un livre doux, chaleureux, précieux. Un roman qui donne au livre un pouvoir magique, celui de changer le cours de sa vie. A travers le point de vue de 5 personnes aussi différentes qu’attachantes, nous est offert un tableau vivant de la vie au Japon, entre pression sociale, travail, vie de famille et des choix que chacun doit faire à un moment ou un autre afin de privilégier son bonheur ou sa carrière. Loin d’être lourd ou déprimant, l’accent est plutôt mis sur la surprise qui nous attend tous au détour du chemin, quand soudain un passage inattendu s’ouvre sous nos pieds. Une découverte !

As-tu déjà lu ces livres? Est-ce que toi aussi tu as des livres japonais fétiches?

Au plaisir de lire tes commentaires !

………….

* KAFÛ Nagai, Interminablement la pluie, éd. Picquier, Paris, 1994, p.52-53.

** INOUE Yasushi, La mort, l’amour et les vagues, éd. Philippe Picquier, Paris, p. 11.

*** AOYAMA Michiko, La bibliothèque des rêves secrets, éd. Nami, Paris, 2022, p.119.

STAGE créatif / A l’ombre des pins

Découvre mes Ateliers Carnet de Voyage en Plein Air à Genève !

Au rythme de tes pas, plonge dans l’univers captivant du carnet de voyage où le dessin, la peinture et la poésie se rencontrent pour raconter les petites merveilles du quotidien. Inspiré.e par les paysages floraux, les reflets des arbres et la présence apaisante des canards, laisse-toi guider par tes crayons, pinceaux et encre.

Informations Pratiques :

  • Dates : du 12 au 16 août 2024
  • Horaire : 10h-12h
  • Lieu : Genève, en plein air, en balade entre le jardin botanique et la Perle du lac (lieux de rendez-vous précisés à l’inscription)
  • Matériel requis : Apporte tes crayons, pinceaux et un carnet de croquis (liste détaillée fournie à l’inscription). Il y aura des bancs où s’asseoir et j’aurais quelques escabeaux mais si tu as besoin d’une chaise pliante n’hésite pas à la prendre avec toi.
  • Prix : 275 CHF par personne*
  • Pour adultes et adolescents dès 14 ans.

*Si tu t’inscris à plusieurs de mes stages ou que tu viens en couple ou parent/enfants (2 personnes du même foyer), tu as 20% de réduction. Contacte-moi par mail avant de t’inscrire pour recevoir le bon de réduction.

Programme des Ateliers

(sous réserve de modification)

Lundi : Introduction au Carnet de Voyage et à la Pratique en Plein Air

  • Découverte de l’essence du carnet de voyage : Apprends à voir le monde avec un regard neuf et à capturer des moments éphémères sur le papier. Tu comprendras comment un carnet de voyage peut devenir un compagnon fidèle pour documenter tes aventures et pensées.
  • Techniques de base pour capturer l’instant présent en plein air : Acquiers les compétences fondamentales pour dessiner en extérieur. Tu développeras ta capacité à observer rapidement et à retranscrire fidèlement ce que tu vois, en capturant l’essence du moment.

Mardi : Les Végétaux au Trait et à l’Aquarelle

  • Apprendre à représenter la flore avec précision et créativité : Découvre comment dessiner les plantes et les fleurs de manière détaillée et expressive. Tu apprendras à observer attentivement et à représenter la complexité de la nature.
  • Utilisation des techniques d’aquarelle pour donner vie à la nature environnante : Maîtrise l’art de l’aquarelle pour ajouter de la couleur et de la vivacité à tes dessins botaniques. L’aquarelle te permettra de capturer la délicatesse et les nuances des végétaux.

Mercredi : L’Architecture au Trait et à l’Aquarelle

  • Capture des lignes et des formes architecturales caractéristiques : Apprends à dessiner des bâtiments et des structures avec précision. Tu développeras ta capacité à repérer les lignes directrices et les formes fondamentales de l’architecture.
  • Exploration de l’aquarelle pour rendre l’architecture vivante et expressive : Utilise l’aquarelle pour donner de la profondeur et de l’expression à tes dessins architecturaux. L’aquarelle te permettra de jouer avec les ombres et les lumières pour créer des rendus dynamiques.

Jeudi : Les Personnages au Trait et à l’Aquarelle

  • Techniques pour dessiner des personnages dans leur environnement : Apprends à intégrer des personnages dans tes croquis de manière naturelle et expressive. Tu développeras des techniques pour représenter les proportions et les mouvements des personnages.
  • Utilisation subtile de l’aquarelle pour ajouter profondeur et émotion : Découvre comment l’aquarelle peut ajouter une dimension supplémentaire à tes dessins de personnages, en utilisant des couleurs et des nuances pour exprimer des émotions et des ambiances.

Vendredi : Composer une Page Dynamique

  • Intégration des éléments étudiés dans une composition harmonieuse : Apprends à combiner les différents éléments étudiés durant la semaine (végétaux, architecture, personnages) dans une composition cohérente et équilibrée. Tu développeras ton sens de la mise en page et de l’harmonie visuelle.
  • Conseils pour structurer et dynamiser tes pages de carnet de voyage : Reçois des conseils pratiques pour rendre tes pages de carnet de voyage attractives et dynamiques. Tu apprendras des techniques de composition pour guider le regard et raconter une histoire visuelle.

Pourquoi rejoindre cet atelier ?

Découvre le plaisir du carnet de voyage comme outil quotidien pour ton bien-être et ton expression créative. Pas besoin de partir loin pour capturer des moments uniques et précieux !

Inscris-toi dès maintenant !

Rejoins-nous pour une semaine d’exploration artistique et de découverte personnelle à travers les ateliers Carnet de Voyage en Plein Air à Genève. Développe tes talents artistiques tout en apprenant à apprécier la beauté simple du monde qui t’entoure.

Ne manque pas cette occasion unique de te reconnecter avec ta créativité et avec la nature environnante. Rejoins-nous pour une semaine enrichissante et inspirante !


Nous nous réservons le droit d’apporter des modifications au programme en fonction des besoins des participants et des conditions météorologiques.

Contact

Andréa Villat

lejaponavecandrea@gmail.com

077 471 40 85

Rejoins-nous à pour une expérience créative inoubliable !

Stage créatif / Voyage poétique (initiation au carnet de voyage)

Viens explorer ta créativité à travers différents exercices mêlant écriture, dessin et travail de la couleur, faisant de ton carnet une invitation au voyage. Ce voyage poétique et créatif sera accompagné d’une collation et chaque jour sera l’occasion d’un exercice spécifique conçu pour éveiller ta curiosité et explorer le matériel connu ou inconnu à disposition.

Ce cours est destiné à un public plutôt débutant dans le maniement du pinceau et le travail artistique en général. Je proposerai différentes techniques et différents matériaux et supports pour explorer la page et les sensations liées à la création en général.

Détails du stage

  • Dates : Du 5 au 9 août 2024
  • Heures : De 10h à 12h
  • Lieu : Espace Gaimont (9 ch. Gaimont, 1213 Petit-Lancy)
  • Prix : 275 CHF par personne*
  • Adultes & adolescents dès 14 ans

*Si tu t’inscris en couple ou à 2 stages d’été, tu as 20% de réduction ! Avant de t’inscrire, envoie-moi un mail pour recevoir ton bon réduction !

Rejoins-nous pour une semaine de créativité, de découverte et de plaisir artistique !

Programme

Découvre Ton Potentiel Artistique avec ce Stage de Carnet de Voyage !

Rejoins-nous du 5 au 9 août 2024 pour un stage intensif et inspirant, conçu pour approfondir ta pratique du carnet de voyage. Situé dans le cadre paisible de l’Espace Gaimont, ce stage t’offre l’opportunité unique de développer tes compétences artistiques en plein air, sous la guidance experte de notre instructrice passionnée.

Pourquoi participer à ce stage ?

  1. Introduction au Carnet de Croquis et Exploration des Matières et des Textures
    • Bénéfices : Explorez une variété de matériaux artistiques tels que les crayons, la peinture, les neocolors et les pastels gras pour créer des textures riches et variées. Stimulez votre curiosité et votre créativité.
    • Ce que vous allez pratiquer : Utilisation de différents outils pour des effets visuels et tactiles variés.
  2. Les Bases du Dessin
    • Bénéfices : Affinez votre capacité d’observation et apprenez à capturer des formes, des proportions et des détails avec précision. Améliorez votre confiance en dessinant des croquis réalistes et expressifs.
    • Ce que vous allez pratiquer : Techniques de dessin de base, y compris les lignes, les traits et les dégradés.
  3. Introduction au Haiku
    • Bénéfices : Découvrez l’art du haiku et apprenez à exprimer des émotions et des images puissantes en quelques mots. Enrichissez votre carnet de croquis avec une nouvelle dimension littéraire.
    • Ce que vous allez pratiquer : Création de haikus et intégration de la poésie dans vos dessins.
  4. Introduction à l’Aquarelle
    • Bénéfices : Maîtrisez les techniques de base de l’aquarelle, apprenez à contrôler l’eau et les pigments pour créer des œuvres lumineuses et expressives. Développez votre sensibilité à la couleur et à la lumière.
    • Ce que vous allez pratiquer : Techniques de lavis, création de palettes harmonieuses, coloration.
  5. Choix et mise en page personnalisée
    • Bénéfices : Apprenez à combiner harmonieusement mots et dessins pour composer des pages de carnet cohérentes et esthétiques. Développez vos compétences en composition visuelle et racontez des histoires captivantes à travers vos croquis.
    • Ce que vous allez pratiquer : Intégration des textes et dessins, techniques de composition de page.

Ce plan de stage est conçu pour t’offrir une expérience complète et enrichissante, te permettant d’explorer et de développer tes compétences artistiques dans un cadre inspirant et soutenant.

Contact

Andréa Villat

lejaponavecandrea@gmail.com

077 471 40 85

Rejoins-nous à l’Espace Gaimont pour une expérience créative inoubliable !

Stage cuisine / les saveurs de l’été japonais

Cet été je t’emmène au Japon sans besoin de passeport et surtout en évitant la chaleur étouffante de l’été nippon…

Rendez-vous du 1er au 5 juillet à l’espace Gaimont pour découvrir ou explorer les saveurs de l’été japonais à travers des plats populaires et faciles à réaliser.

Viens explorer les saveurs délicates de la cuisine d’été japonaise !

Découvrez l’art culinaire japonais et laissez-vous transporter par des saveurs uniques sans quitter votre cuisine. “Les Saveurs de l’Été Japonais” est un stage de cuisine exceptionnel qui vous fera voyager à travers des plats traditionnels et rafraîchissants, parfaits pour l’été.

Au menu :

Lundi : Zarusoba et Tofu Soyeux Garni

Découvrez les zarusoba, des nouilles froides au sarrasin servies avec une sauce au sésame maison. Ce plat rafraîchissant est un incontournable des étés japonais, parfait pour combattre la chaleur. En accompagnement, le tofu soyeux garni est une délicatesse légère et savoureuse. Les zarusoba sont souvent consommées lors des festivals d’été au Japon, notamment pendant le Tanabata.

Mardi : Takoyaki et Daikon Mariné

Apprenez à préparer des takoyaki, ces délicieuses boulettes de pâte garnies de morceaux de poulpe, typiques des stands de rue japonais. Ces petits délices croustillants à l’extérieur et fondants à l’intérieur sont très populaires lors des matsuri, les festivals de rue japonais. Croquant et légèrement sucré, avec une touche acidulée, le takuan (daikon mariné) est un accompagnement traditionnel qui aide à nettoyer le palais entre les bouchées et à faciliter la digestion.

Mercredi : Somen et Crudités

Régalez-vous avec des somen, des nouilles fines froides servies avec une sauce mentsuyu maison. Ce plat léger et rafraîchissant est parfait pour les journées chaudes d’été. Les crudités et la pastèque qui l’accompagnent apportent une touche de fraîcheur supplémentaire. Les somen sont souvent associés au Nagashi Somen, une activité estivale amusante où les nouilles sont servies dans des gouttières de bambou.

Jeudi : Onigiri et Accompagnements d’Été

Préparez des onigiri rafraîchissants, ces boulettes de riz garnies et enveloppées d’algue nori. Ils seront accompagnés de délicieux plats d’été comme l’aubergine au miso et les tsukemono de concombre (légumes en saumure). Les onigiri sont des éléments de base des pique-niques et des bento japonais, parfaits pour un repas en extérieur.

Vendredi : Tempura de Légumes et Crevette, Glace au Matcha

Terminez la semaine en beauté avec des tempura de légumes et crevette, des beignets légers et croustillants qui sont un véritable régal. En dessert, savourez une glace au sésame maison, une douceur crémeuse et unique qui conclura parfaitement ce voyage culinaire. La tempura, un art délicat de la friture, est une technique appréciée dans toute la cuisine japonaise, souvent servie dans les restaurants spécialisés.

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Détails du stage :

  • Dates : Du 1er au 5 juillet 2024
  • Heures : De 18h30 à 20h30
  • Lieu : Espace Gaimont (9 ch. Gaimont, 1213 Petit-Lancy)
  • Prix : 230 CHF par personne
  • Adultes & adolescents dès 14 ans

Pendant ces cinq ateliers, je partagerai avec toi ma passion pour le Japon et mes astuces pour rendre ces plats aussi faciles que délicieux. Chaque session sera une nouvelle aventure culinaire où le plaisir gustatif est garanti.

Si tu as participé au stage 2023, saches que j’ai varié les recettes !

Pourquoi participer ?

  • Immersion culinaire : Plongez dans l’univers de la cuisine japonaise avec des recettes authentiques et délicieuses.
  • Convivialité : Partagez un moment agréable et enrichissant avec d’autres passionnés de Japon et de cuisine.
  • Expertise : Profitez de conseils personnalisés et de techniques de cuisine que vous pourrez facilement reproduire chez vous.

Réserve dès maintenant ta place pour ce voyage culinaire unique et fais de ta table un véritable hommage aux saveurs japonaises de l’été.

Contact

Andréa Villat

lejaponavecandrea@gmail.com

077 471 40 85

Rejoins-nous à l’Espace Gaimont pour une expérience culinaire inoubliable !